Organigramme d’une ONG

Le fonctionnement d’une ONG peut parfois ressembler à celui d’une entreprise classique. Certes, une petite structure aura un fonctionnement propre à ses capacités et à ses moyens. Toutefois, le monde de l’humanitaire tend à se professionnaliser et l’organisation des grandes ONG suit un certain modèle.

Très souvent, une ONG est avant tout une association (loi 1901 si il s’agit d’une structure française) dont le siège se trouve dans le pays d’origine. En France, par exemple, beaucoup de sièges de grandes ONG se trouvent à Paris et à Lyon. Néanmoins, une ONG peut très bien être directement créée directement dans le pays d’origine. C’est d’ailleurs le cas de la majorité des associations plus modestes.

En déployant ses actions dans un pays d’intervention spécifique, l’ONG peut alors installer un bureau dans une base nationale. Celle-ci est la plupart du temps située en capitale et a pour rôle de coordonner les actions au niveau local et de faire le lien avec le siège. Si l’organisation est suffisemment importante, cette base nationale fait le lien avec les bases locales qui sont plus éloignées des grandes villes et plus proches des populations bénéficiaires de l’aide humanitaire.

La composition des équipes est généralement organisée de façon hiérarchique avec du personnel terrain qui est sous l’autorité de responsables terrains, eux-mêmes sous la direction de coordinateurs qui réfèrent à un chef de mission. Le chef de mission est garant du bon déroulé de la mission et applique les directives du siège. Très souvent, les métiers sont divisés en deux catégories :

  • Les métiers techniques, qui possèdent les compétences spécifiques à la bonne réalisation de la mission. Il peut s’agir de métiers spécialisés dans le milieu médical, la nutrition, la gestion de l’eau, etc. Par exemple, une campagne de vaccination aura besoin de médecins, d’infirmiers et de personnes ayant des compétences médicales pour coordonner les actions sur le terrain.
  • Le métiers supports, qui sont en charge du bon déroulé de la mission. Il s’agit souvent de fonctions qui ne sont pas perçus par le grand public mais qui sont essentielles à la réalisation des programmes comme la logistique, l’administratif, les ressources humaines, etc. Par exemple, une campagne de vaccination aura également besoin de logisticiens pour assurer l’approvisionnement du matériel médical (voir l’interview L’enjeu de la logistique dans une ONG médicale)

Chacun des postes qui composent la mission peut être occupé par différents types de travailleurs. Tout d’abord, le travailleur peut venir d’un pays étranger au pays d’intervention (expatrié) ou être directement embauché pour travailler dans son pays (travailleur local). On considère que près de 90% des travailleurs humanitaires sont des travailleurs locaux, sovent appelé « staff national ». Ensuite, il existe différents statuts qui encadrent la mission du travailleur. Ce dernier peut être :

  • Salarié : dans ce cas, la personne perçoit un salaire et est souvent engagée sur une période assez longue (6 mois minimum). Il est souvent demandé aux salariés d’avoir de solides compétences et quelques années d’expériences (acquisent dans l’humanitaire ou non).
  • Volontaire : ce statut permet de percevoir une indemnité de subsistance. On estime qu’environ 80% du personnel expatrié dans l’humanitaire est constitué de volontaires. Attention : le terme français n’est pas à confondre avec « volunteer » qui en anglais signifie plutôt bénévole.
  • Bénévole : est un statut assez fréquent dans les petites ONG ou associations locales. Le bénévole ne perçoit pas de rémunération et les frais de la mission peuvent être à sa charge. Néanmoins, suivant l’organisation, le bénévole peut être nourri et loger en échange de son travail.

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